Né à Lyon en 1988, Kevin se lance dans la danse en 2003. C’est un jeune de son quartier qui lui
donne envie de commencer mais c’est l’aspect créatif qui le fait persévérer et l’incite à continuer.
L’idée de se créer une identité par la danse et de pouvoir se réinventer le motive. D’une famille
multiculturelle, la danse lui donne la sensation de pouvoir s’encrer quelque part.
En 2005, il crée le Munster Munch Crew avec Ismail Benali afin de se lancer dans les battles,
et, ce n’était un secret pour personne, battre le Pockemon Crew. En 2006, il réalise un stage
de 6 mois au sein de la compagnie Mayada, dirigée par Chaouki Saïd, qui lui inculque les bases
chorégraphique ainsi qu’une nouvelle approche de la scène. Il poursuit sa carrière et continue ses
études en comptabilité.
Six ans plus tard, en 2012, au cours de son voyage en Californie, Kevin suit alors un stage donné
par Bboy Machine à Los Angeles. Cette expérience lui permet de se recentrer sur sa danse et
le fait énormément progresser. Il rentre alors en France et intègre la Compagnie K’n’L, sous la
direction artistique de Lionel Kapamba, dans laquelle il apprends l’interprétation et développe
ses aptitudes scéniques. En 2017, Kevin est repéré par le Pockemon Crew lorsque, dans le cadre
d’un spectacle, il est appelé afin de remplacer l’un des danseurs. Il intègre peu après la compagnie
et le spectacle Hashtag 2.0.
Grand cinéphile et littéraire, Kevin s’inspire beaucoup du cinéma et des acteurs dans la création
de ses personnages.Très discret dans la vie de tout les jours, il communique par la danse sans
réserve, il ne se censure plus. Sur la scène, il fait abstraction du public et s’autorise à exploser. Ses
qualités d’adaptation et sa polyvalence en font un breakeur très créatif possédant une identité
dansée forte.
“Plus jeune, je m’entraînait avec un garçon plus âgé: Anthony Gomez. C’était le «grand frère» de
la salle. Je me souvient qu’à chaque fois qu’il rentrait du BOTY en Allemagne il me remettait les
pieds sur terre, à dire que je n’avais rien d’exceptionnel, que des comme moi il en avait vu partout
là-bas. J’avais la haine. Ça m’a donné l’envie de persévérer et de montrer que je pouvais me
démarquer des autres.Même si c’est une quête que j’estime ne jamais pouvoir vraiment terminer
dans ma danse, aujourd’hui je le remercie car il me disait ça pour me motiver et il a réussi. ”